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2025 sera-t-elle l’année du grand basculement autoritaire mondial et de la fin de la prééminence de la démocratie comme horizon indépassable ? Le premier évènement institutionnel qui fait trembler les tenants de l’Etat de droit et de l’équilibre des pouvoirs se déroulera le 20 janvier à Washington, avec la cérémonie d’investiture de Donald Trump. Le chef de l’Etat le plus puissant de la planète est désormais officiellement illibéral. Il a non seulement envoyé bouler tous les codes de la bienséance qui prévalaient dans le monde démocratique, mais Trump a aussi défié toutes les institutions et corps intermédiaires qui, jusqu’à aujourd’hui, limitaient le pouvoir de ceux qui ont le pouvoir. Ces contre-pouvoirs institutionnels (justice, agences de contrôles) ou civils et privés (associations, presse) avaient une latitude sans cesse grandissante depuis deux cent cinquante ans aux Etats-Unis et près de deux cents ans en Europe. C’est à l’aune de leur établissement à travers le monde que l’on jugeait le progrès universel.
Pourquoi penser que nous assistons à