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Interview

Qualité de l’air à Rouen : pour Nicolas Mayer-Rossignol, «une ligne de crête compliquée» entre écologie et équité sociale

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En sortant de la zone rouge des zones à faibles émissions, la ville normande voit ses efforts récompensés, après avoir développé les mobilités douces. Mais son maire Nicolas Mayer-Rossignol dénonce un gouvernement qui demande plus sans en donner les moyens.
Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol en juillet. (David Richard/Transit pour Libération)
publié le 20 mars 2024 à 18h56

Comme Strasbourg et Marseille, Rouen sort du «calendrier obligatoire» imposé aux zones à faibles émissions (ZFE), car elle ne dépasse plus régulièrement les normes de qualité de l’air de l’Union européenne (40 microgrammes par mètre cube de dioxyde d’azote). La capitale normande n’aura donc pas l’obligation d’interdire les véhicules classés Crit’Air 3 au 1er janvier 2025, alors que les Crit’Air 4 et 5 sont déjà interdits dans la ville depuis 2022. A Strasbourg, les Crit’Air 3 seront malgré tout interdits d’accès, a annoncé la municipalité écologiste. A Rouen, le maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol décide, lui, de ne pas les exclure.

Comment avez-vous fait pour améliorer la qualité de l’air dans votre ville ?

La qualité de l’air de Rouen s’est nettement améliorée et nous partions de loin. Jusqu’en 2020, notre moyenne d’émission de dioxyde d’azote était bien au-dessus de la norme européenne. Partant de cette situation, nous avons mis en place des alternatives à la voiture autosoliste avec le covoiturage, la gratuité des transports le samedi et les jours de pollution. Aujourd’hui, nous sommes à 28 microgrammes, sur les trois premiers mois de l’année 2024.

Strasbourg, aussi sortie de la zone rouge, a annoncé qu’elle exclurait malgré tout les véhicules Crit’Air 3. Et vous ?

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