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Le gâteau est toujours meilleur quand on fait partie du club autorisé à se le partager. Dans son programme pour 2017, Marine Le Pen promettait de supprimer la fameuse réserve parlementaire, qui permettait aux députés de disposer d’une enveloppe moyenne de 130 000 euros à distribuer librement aux associations de leur circonscription. Cela devait permettre «d’en finir avec le clientélisme de certains élus», justifiait alors la candidate. En 2018, la réserve est supprimée. Mais les temps ont changé : le RN, qui n’avait que deux élus à l’Assemblée nationale avant 2017, en compte désormais 88. Soit un magot virtuel de 11 440 400 euros à se partager. Pas étonnant, donc, qu’une soixantaine de parlementaires RN se soient joints, fin octobre, à l’appel de 300 députés et sénateurs pour rétablir la réserve parlementaire. En l’encadrant mieux, promettent-ils la main sur le cœur. «Quand nous arriverons, ils partiront», promettait le FN des années 90. Les petits avantages de «l’établissement», eux, pourraient revenir.

Difficile de trouver réunion d’extrême droite plus œcuménique. Samedi 4 novembre, les intégristes identitaires d’