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A son entrée à Matignon, Edouard Philippe avait, comme le veut la tradition, planté un arbre. Il avait expliqué avoir choisi un pommier, non sans un clin d’œil à la célèbre rengaine de Jacques Chirac. Depuis, l’arbre a poussé et produit de bien beaux fruits. Et puise de ses racines des vers, parfois, comme on a pu le voir avec ces fameux dîners entre Philippe, Le Pen et compagnie révélés par Libé.
Mais en 1988 déjà, la droite dite républicaine s’arrangeait des rencontres secrètes avec l’extrême droite en pleine période électorale. Pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle, Jacques Chirac, alors Premier ministre et adversaire de son chef, François Mitterrand, avait rencontré par l’entremise de Charles Pasqua le déchu Jean-Marie Le Pen lors d’un dîner hautement confidentiel.
Récupérer des voix
Quatorze ans plus tard, en 2002, lorsque l’information était révélée par un certain Eric Zemmour, à l’époque journaliste, Pasqua expliquait presque banalement qu’il s’agissait pour le candidat d’essayer «de récupérer le maximum de voix des électeurs de Le