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Quand Jean-Louis Debré dessinait les goodies de l’Assemblée nationale

A l’origine de la boutique du Palais-Bourbon, l’ancien patron du perchoir, mort ce mardi 4 mars à 80 ans, aimait dessiner lui-même certains accessoires. Et même pendant des séances.
Jean-Louis Debré à l'Assemblée nationale dont il est alors président, en avril 2004. (Jacques Demarthon/AFP)
publié le 4 mars 2025 à 11h35

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Petits-fils de Robert Debré, fils de Michel Debré, frère de Bernard Debré, Jean-Louis Debré est décédé ce mardi 4 mars, à 80 ans. Mais il était plus qu’un fils de, un frère de, un compagnon de route de Jacques Chirac, un ancien président du Conseil constitutionnel rejetant les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy ou un ancien ministre de l’Intérieur très très droitier.

Jean-Louis Debré, c’est aussi le président de l’Assemblée nationale qui a installé des brouilleurs de téléphone pour empêcher les députés d’aller sur Internet dans l’hémicycle, à une époque où les élus pouvaient encore se passer de cet outil devenu depuis incontournable. C’était également le patron du perchoir qui a ouvert la boutique du Palais-Bourbon. Une de ses fiertés, dont il parlait toujours avec passion et l’œil pétillant, lui qui dessinait pendant des séances certains goodies de la Chambre basse, comme l’avait raconté le Parisien en 2006 : «La nouvelle gamme est signée… Debré. C’est le président de l’Assemblée qui, malgré les hauts cris des fonctionnaires de “la maison”, a dessiné chaussettes en fil d’Ecosse marquées “droite” et “gauche”, layette pour enfants, tee-shirts, polos et cravates.»

Et le Parisien de poursuivre : «Au perchoir, il préparait la gamme de l’été 2007 et dessinait consciencieusement, tout en gardant “ses” députés à l’œil, des serviettes et des peignoirs de bain marqués “Mouillez-vous avec les politiques”. L’administration de l’Assemblée ne lui a refusé, un peu outragée, que les chaises de réalisateur marquées “futur ex-ministre” !» Il était aussi très content de lui et de ses tabliers «Cuisine électorale». Un humour tellement Jean-Louis Debré.