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Beaucoup d’élus dénoncent depuis mardi 28 mai l’ampleur de la sanction portée contre l’insoumis Delogu, qui a brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle. Certains rappellent, comme Raphaël Glucksmann sur TF1 ce mercredi, la «jurisprudence» de l’Assemblée en la matière. Sous-entendu, on n’inflige généralement pas quinze jours d’exclusion pour ces faits.
Plusieurs ont d’ailleurs rappelé l’action du député Sébastien Nadot. Elu en 2017 sous l’étiquette LREM, il a été exclu du groupe présidentielle en 2018 pour avoir voté contre le budget. L’année suivante, il se faisait remarquer en brandissant, en pleine séance de questions au gouvernement, une banderole sur laquelle on pouvait lire : «La France tue au Yémen.» Il l’avait fait, cela ne s’invente pas, lors d’une question du député… Meyer Habib.
- @Sebastien_Nadot sort une banderole sur laquelle est inscrite "La France tue au Yémen". Rappel au règlement de @RichardFerrand, les huissiers de l'Assemblée nationale interviennent. #directAN #QAG pic.twitter.com/EWIS7yxC2i
— LCP (@LCP) February 19, 2019
La scène, filmée, avait créé un certain bololo à l’Assemblée. Les huissiers étaient intervenus et avaient retiré la banderole des mains du député. C’est le règlement. Comme le rappelle le Huffington Post, «l’utilisation, notamment pendant les questions au gouvernement, à l’appui d’un propos, de graphiques, de pancartes, de documents, d’objets ou instruments divers est interdite», selon l’article 9 de l’instruction générale du bureau.
Nadot avait été sanctionné par le président de l’Assemblée, Richard Ferrand : un rappel à l’ordre et une inscription au procès-verbal. Pas d’exclusion, donc. C’était sans doute moins grave.