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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Quand le gouvernement cherche des milliards, ce sont toujours les plus modestes qui trinquent

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En écartant par principe toute mesure fiscale visant les plus aisés pour rétablir ses comptes publics, l’exécutif ouvre la porte à des mesures plus générales et immanquablement inégalitaires.
Bruno Le Maire, entouré du président insoumis de la Commission des finances Eric Coquerel et du rapporteur du budget Thomas Cazenave, le 29 avril à l'Assemblée nationale. (Alain Jocard/AFP)
publié le 30 avril 2024 à 13h03

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Du «quoi qu’il en coûte» au combien ça coûte. Lancé dans une chasse aux économies budgétaires pour trouver au moins dix milliards d’euros de dépenses publiques à supprimer, le gouvernement semble plus que jamais empêtré dans ses tabous. Dans un contexte de croissance faible, de crise inflationniste persistante et de paupérisation continue du bas de l’échelle sociale, la faucheuse budgétaire risque de s’apparenter encore une fois à un affaiblissement de notre modèle social, au détriment de ceux qui en ont le plus besoin. Il y a là une constante du macronisme, dont l’acte originel fut, on s’en souvient, de supprimer cinq euros sur les APL dès l’été 2017.