A Belfort, le 10 février, Emmanuel Macron, devant un rutilant rotor de turbine, lançait son chantier de construction de réacteurs nucléaires. Ce jeudi, une colossale nacelle d’éoliennes offshore en arrière-plan, le candidat faisait la promotion de son plan de développement des renouvelables, autre pilier de sa feuille de route énergétique. Devant les pièces détachées de nacelles (l’élément qui supporte les pales d’éoliennes) couchées dans un hangar du site Siemens Gamesa du Havre, Macron a des étoiles dans les yeux. Les éoliennes qui seront fabriquées ici ont vocation à se planter notamment dans les futurs champs au large de la Normandie. Discutant avec trois jeunes parmi les 600 salariés du site, pour beaucoup en formation ou en reconversion, il lance au maire du Havre, Edouard Philippe, qui l’accompagne : «C’est marrant, ils travaillaient dans le nucléaire avant.» «Moi aussi !» lui répond en souriant l’ex-Premier ministre et ancien d’Areva.
«Stratégie totalement folle»
Il y a là, non loin du premier port de France, de quoi permettre au président-candidat de dérouler son concept d’«écologie de progrès». Ni cette écologie de la «décroissance» qu’il a souvent reprochée à la gauche ni le tout nucléaire prôné par Marine Le Pen, qu’il en a profité pour tacler. «La stratégie de l’extrême droite est irréaliste et, à m