«Le peuple calédonien a besoin d’être rassuré, de savoir où il va, où est son avenir.» Lorsqu’il prend ses fonctions comme haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie en février 2023, Louis Le Franc sait qu’il va faire face à une situation particulière : la fin des accords de Nouméa et l’incertain avenir institutionnel de l’île. Deux ans plus tôt, un troisième référendum d’autodétermination s’est soldé par une victoire du non à l’indépendance – vote marqué par le boycott des indépendantistes kanaks.
Décryptages
C’est donc dans un climat tendu que Louis Le Franc arrive sur place. Représentant de l’Etat français en Nouvelle-Calédonie avec rang de préfet, il est chargé par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de «poursuivre le dialogue constructif et exigeant engagé par son prédécesseur pour préparer le nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie, alors que celle-ci se trouve à un tournant de son histoire».
Vite «submergé par les événements»
Diplômé de Saint-Cyr, l’homme aux tempes grisonnantes, aujourd’hui âgé de 63 ans, connaît bien l’île. Entre 2003 et 2006, il y a été secrétaire général adjoint puis secrétaire général auprès d’un précédent haut-commissaire. Il enchaîne ensuite les postes dans le corps préfectoral. Il a notamment été préfet de la Haute-Corse (2011-2013) ou du Pas-de-Calais, où il connaît un grave accident de la route en 2021. Après un bref retour au ministère de l’Intérieur, il est choisi pour succéder à Patrice Faure au poste de haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie.
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