Il y a un peu plus de quatre ans, le quinquennat Hollande s’achevait dans la douleur. Après les frondeurs, qui avaient révélé les fractures de la majorité, la loi travail et la déchéance de nationalité sous Manuel Valls, perçues comme d’ultimes trahisons, et la publication d’un livre (Un président ne devrait pas dire ça) issu d’entretiens avec deux journalistes du Monde, acmé d’une communication mal maîtrisée, le deuxième président socialiste de l’histoire de la Ve République renonçait à se représenter. En prenant sa place, Emmanuel Macron mettait un dernier coup à un Parti socialiste à genoux. Le «nouveau monde» se construirait sans les roses qui ne feraient pas allégeance. Qu’ils aient rejoint Macron ou non, rares étaient alors ceux qui osaient défendre le bilan de leurs cinq années au pouvoir.
Eté 2021 : les socialistes ne sont pas morts. Un an après des municipales déjà réussies, le PS a conservé ses fiefs régionaux et départementaux. Du coup, nombre de ses responsables, dont pas mal de «quadras» à la tête de grandes collectivités, se replongent dans le quinquennat précédent pour dire tout haut que