Ils ne sont pas sortis, mardi, regonflés à bloc par le discours de politique générale du Premier ministre. «Décousu», «terriblement long», «ennuyeux» voire «chiant à mourir»… Mais les députés alliés au Premier ministre doivent bien constater que, sans briller, celui-ci a du moins remporté le principal : la non-censure du PS qui, après quarante-huit heures de cogitations à huis clos, lui accorde la vie sauve, au moins pour un temps. «Sur la forme, François Bayrou n’a pas été super, mais quand on lit son discours, il ne manque rien, salue le député Horizons, François Jolivet. Il n’a pas quarante ans de vie politique sans être un homme malin et qui comprend le fonctionnement de cette Assemblée.»
Inquiets, le week-end dernier, à l’idée que le chef du gouvernement pourrait aller jusqu’à céder aux socialistes la «suspension» de la réforme des retraites, qui leur a coûté voilà deux ans tout leur capital politique, les macronistes et leurs camarades ont été soulagés. L’option avancée, un «conclave» entre les partenaires sociaux,