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Il y a dans le projet de fusion de l’audiovisuel public, dont s’est grossièrement emparée Rachida Dati, un vide de sens sidéral. A quoi joue donc la ministre de la Culture, sans que Matignon ou l’Elysée ne se manifeste ? Le dossier, parce qu’il est explosif, la place au cœur de l’actualité et c’est probablement là sa principale boussole. Avec un calendrier mis sur la table qui, même s’il reste hypothétique, a pour objectif premier de lui permettre d’afficher un bilan clinquant avant les municipales de 2026 où elle ambitionne de conquérir enfin Paris. Il y a dans cette démarche une aventure au service de son seul intérêt personnel qui sied bien à sa façon de faire de la politique.
Depuis qu’on l’a vue sortir ce dossier du chapeau – sans qu’il figure dans le programme présidentiel du candidat Macron en 2022, même si celui-ci en avait dit quelques mots durant son premier quinquennat –, on a entendu la ministre dégainer des arguments purement budgétaires et mettre en avant la nécessité d’une fusion entre France Télévisions, Radio France et l’INA pour faire face aux géants du numérique. Le