Show politique garanti, présence médiatique assurée et risques judiciaires majeurs : l’entrée de Rachida Dati dans le gouvernement de Gabriel Attal relève autant du coup politique audacieux que de l’inconscience assumée, même au nom de la présomption d’innocence. L’ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy, qui l’a propulsée d’abord à son cabinet place Beauvau, puis à son gouvernement (2007-2009), se retrouve donc à la Culture où elle succède à Rima Abdul Malak.
L'essentiel
Figure impétueuse de la droite, réputée pour ses répliques frontales et ses coups de griffes, notoirement incontrôlable, Rachida Dati ressemble à première vue à une carte (de droite) gagnante pour Emmanuel Macron. Mais peu connue pour des prises de position publiques dans l’univers culturel, Dati a surtout régulièrement régalé ses administrés du VIIe arrondissement d’expositions sur le folklore et les arts populaires d’Azerbaïdjan, tenues dans les locaux de la mairie. Ses liens troubles avec la dictature gazière – qui vient d’arrêter un ressortissant français pour «espionnage» – sont connus et documentés. Et la maire de la capitale, Anne Hidalgo, ne s’est pas gênée pour les évoquer en plein conseil de Paris.
Il faut dire que les relations de Rachida Dati avec la famille de potentats au pouvoir à Bakou remontent à 2010. Députée européenne,