Des chuchotements intenses sous les dorures. L’agitation est palpable rue de Valois, alors que doit débuter la passation de pouvoir entre l’ex-ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, ex-conseillère macroniste passée de l’ombre à la lumière en mai 2022, et la cheffe de l’opposition de droite à Paris, Rachida Dati. La salle est bourrée à craquer et il est difficile de distinguer les supporters de l’une ou l’autre, qui font part du même enthousiasme. «Je n’ai jamais vu une passation comme ça», commente une femme en col roulé bleu électrique. «C’est normal, c’est la bête politique. Pour les médias, c’est le grand spectacle», répond sa voisine. «Sauf que nous, là, on est au bout du rouleau», réagit une troisième dans son costume cintré, visiblement pressée que les choses se terminent. Soudain une porte s’ouvre dans le fond. Et, comme au théâtre, le silence se fait. Puis Rima Abdul Malak et Rachida Dati fendent la foule sous des tonnerres d’app