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En déclarant ceci sur LCI le 30 mai : «Notre victoire, c’est votre victoire ! C’est la victoire de la civilisation judéo-chrétienne contre la barbarie. C’est la victoire de la France !», Benyamin Nétanyahou méconnaît l’identité de la France et confirme qu’il embarque Israël, non pas dans une guerre pour la sécurité et la pérennité de son petit pays au milieu d’un environnement hostile, mais bien qu’il envisage sa mission comme civilisationnelle et religieuse. Passons sur la trahison, déjà bien ancienne, de l’idée originelle du sionisme. Benyamin Nétanyahou, à la tête d’une majorité composée d’extrémistes de droite identitaire et de religieux, évoque les racines «judéo-chrétiennes» de l’Europe pour quémander un soutien ou du moins une compréhension de son action auprès des Français. Le Premier ministre israélien sait bien quel est l’état de l’opinion publique française en ce moment. Il sait que le RN, Reconquête mais aussi une bonne partie de la droite dite classique tentent d’inclure le conflit israélo-palestinien dans une histoire plus vaste dont