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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Radicalité ou crédibilité ? Un faux débat dont le PS n’a pas besoin

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Cette alternative trompeuse et paralysante conduit la gauche modérée à se positionner en fonction des autres. Un mauvais calcul.
Les ténors du PS au 81e Congrès du Parti socialiste à Nancy, le 15 juin 2025. (Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
publié le 16 juin 2025 à 17h59

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Radicalité naturellement aventureuse ou crédibilité forcément rassurante ? Le débat, mal posé ainsi, est aussi vieux que l’accession de la gauche au pouvoir et que sa façon de l’exercer ensuite. Mais voilà surtout une façon trop binaire de formuler les choses. Car au fond, cette controverse, qui n’en finit plus d’occuper des socialistes qui ont vu leur rente électorale fondre comme neige au soleil cette dernière décennie, est largement stérile. Affirmer en la matière une règle générale n’a pas de sens.

Etre crédible dans un certain nombre de domaines, cela passe justement par l’affirmation d’une radicalité réellement réformiste. On pense en premier lieu à la justice sociale (donc, pour le dire vite, à la répartition de la richesse créée), mais aussi bien sûr aux urgences écologiques, qui exigent autre chose que les petits pas timides et les reculs massifs auxquels on assiste ces dernières années. Il en va de même – liste non exhaustive – pour notre alimentation, notre santé et la place que la République offre à chacun dans la société.

S’il s’agit toujours pour la gauche