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Chez Pol

Raphaël Glucksmann prononce une «rupture totale avec ce que fait La France insoumise»

Elections européennes 2024 dossier
La tête de liste socialiste estime que «les élections européennes vont trancher les lignes» à gauche, et se pose en «gardien» du «cap clair» qu’il a fixé au cours de la campagne.
La tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, à Paris, le 30 mai. (Albert Facelly/Libération)
publié le 3 juin 2024 à 12h21

Si la campagne des européennes n’a jamais vraiment démarré, la recomposition du paysage politique qui s’annonce après l’élection devrait à l’inverse secouer un peu. Invité de BFMTV dimanche 2 juin, Raphaël Glucksmann en a en tout cas explicité l’enjeu pour la suite à gauche, et notamment dans la perspective de 2027. «J’ai fixé un cap clair, et ce cap, il a tranché des divergences de fond extrêmement profondes qui traversent la gauche française», assure ainsi la tête de liste socialiste. Ajoutant : «Ce cap, c’est l’attachement viscéral à la construction européenne, à la démocratie, au débat public apaisé, refusant l’outrance, les calomnies et les fake news. Il y a une élection européenne qui va trancher les lignes. C’est très important de savoir désormais qu’on a des règles et un cap. Et moi, je serai le gardien du fait qu’on n’en déroge pas.»

Des propos qui laissent entendre qu’aucune alliance avec La France insoumise ne sera pas possible à l’avenir, ce qu’il confirme quelques secondes plus tard, en annonçant un positionnement «en rupture totale avec ce que fait LFI aujourd’hui». Une rhétorique qui rappelle fortement celle des gauches irréconciliables, exprimée par Manuel Valls. L’extrait a suscité de très nombreuses réactions de personnalités insoumises sur X, alors que les troupes de Jean-Luc Mélenchon ont fait de Glucksmann une cible privilégiée depuis plusieurs semaines. «Pour une fois, les socialistes n’attendent pas les élections pour trahir leurs promesses. C’est un progrès», a par exemple écrit la députée LFI Clémence Guetté, coprésidente de l’Institut La Boétie, l’organe de formation créé par Mélenchon. Sur France Inter ce lundi 3 juin, le candidat des roses persiste pourtant et signe. «Moi, j’assume des divergences profondes qui nous séparent des insoumis et de Mélenchon», dit-il en assurant être «en train de créer un nouvel espace politique».