Annoncée mardi soir, l’obligation pour les plus de 65 ans de recevoir une dose de rappel avant le 15 décembre, sous peine de voir leur pass sanitaire désactivé, est une première. Jamais depuis le début de l’épidémie de Covid-19 une distinction n’avait été opérée entre les Français adultes sur la simple base de leur date de naissance. Emmanuel Macron prend le risque d’ouvrir plusieurs fronts politiques avec cette décision censée inciter les plus âgés, davantage menacés par la perte d’immunité et l’arrivée d’une cinquième vague, à aller se faire faire injecter une dose supplémentaire de vaccin.
«Une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom»
A cinq mois de l’élection présidentielle, cette injonction risque-t-elle de fâcher un électorat réputé moins abstentionniste que le reste de la population ? «Ce n’est pas ce qu’il y a le plus à craindre, veut croire un haut dirigeant de la majorité. Ce que cet électorat vit mal, comme tout le monde, c’est le confinement. Un discours raisonnable sur le sanitaire est toujours plutôt payant.» Vent debout l’an dernier contre l’idée d’un confinement réservé aux personnes âgées, le président de la Confédération française des retraités, Pierre Erbs, n’y trouve rien à redire cette fois-ci. «On ne considère pas tant cela comme une discrimination que comme un encouragement à aller se faire vacciner, commente-t