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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Raquel Garrido sanctionnée : un navrant caporalisme à LFI

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La punition infligée à la députée après ses prises de position critiques à l’égard de la direction du mouvement et de Jean-Luc Mélenchon est symptomatique d’un système clanique et fait une fois de plus du mal à la gauche.
Raquel Garrido (et son compagnon, Alexis Corbière), députée de la Seine-Saint-Denis, en octobre 2022 à l'Assemblée nationale. (Virginie Haffner/Hans Lucas. AFP)
publié le 7 novembre 2023 à 12h25

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Silence dans les rangs. Pour avoir, crime de lèse-majesté, formulé publiquement de vives critiques à l’égard de Jean-Luc Mélenchon, la députée LFI Raquel Garrido se voit sanctionnée par la direction du groupe parlementaire auquel elle appartient et qu’elle qualifie de «Cour pénale insoumise». Rien que ça… Concrètement, dans les quatre prochains mois, elle ne pourra plus s’exprimer à l’Assemblée nationale au nom des insoumis. Une mise au ban qu’elle a décrit comme une humiliation, notamment parce que sa peine est similaire dans sa durée à celle d’Adrien Quatennens, qui avait, lui, été exclu mi-décembre de son groupe après sa condamnation pour violences conjugales.

Il y a quelque chose d’assez détestable dans cette séquence teintée d’un caporalisme qui ne grandit pas LFI et qui, in fine, abîme la principale formation de gauche. Incapables de fair