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Dépenses publiques

Recours aux cabinets de conseil : la macronie entre absurdité et irrégularités

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«Libé» s’est intéressé à trois cas particulièrement symptomatiques des sollicitations abusives de l’Etat à des consultants privés pour des «prestations intellectuelles» lors du premier mandat d’Emmanuel Macron.
Une affiche de campagne à Auch lors de l'élection présidentielle, en avril 2022. (Jean-Marc Barrere/Hans Lucas. AFP)
publié le 10 juillet 2023 à 20h20

Dépenses non maîtrisées, irrégularités juridiques, prise de contrôle des consultants dans la décision publique ou exécution de tâches que pouvaient assurer des agents publics : le rapport de la Cour des comptes sur «le recours par l’Etat aux prestations intellectuelles de cabinets de conseil» fourmille d’exemples montrant la place ahurissante prise par les consultants privés pendant le premier mandat d’Emmanuel Macron. Voici trois cas concrets.

Quand les consultants McKinsey dominent les agents du ministère

Qui a dirigé la politique de vaccination lors de la pandémie de Covid-19 ? On se pose la question à la lecture du rapport de la Cour. Entre novembre 2020 et l’été 2022, l’Etat a dépensé 22,7 millions d’euros auprès de cabinets de conseil privés pour l’aider dans le déploiement de cette mission. Plus de la moitié de cette somme (11,7 millions d’euros) a fait l’objet de contrats avec la firme McKinsey, le solde revenant à des concurrents (5,9 millions pour Accenture, 4,4 millions pour Citwell et 0,7 million pour JLL). Il s’agissait notamment de pallier les insuffisances de l’administration, notamment auprès de la «Task force vaccination» qui avait «besoin