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Autodétermination

Référendum en Nouvelle-Calédonie : le choix du «non» est «une fierté pour la nation entière», déclare Macron

Référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédoniedossier
Le président de la République a pris la parole en début d’après-midi à propos du scrutin sur l’autodétermination de l’archipel ultramarin, où le «non» l’a largement emporté et l’abstention a atteint un record.
Déclaration d'Emmanuel Macron à la suite du troisième vote sur l’accession à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dimanche. (Capture d'écran vidéo YouTube)
publié le 12 décembre 2021 à 11h50
(mis à jour le 12 décembre 2021 à 13h41)

Emmanuel Macron a «pris acte solennellement des résultats de ces trois scrutins, qui confirment la volonté de la majorité des Calédoniens de rester dans la nation française», a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée ce dimanche, après le résultat du troisième et dernier référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie. «Ce choix est une fierté pour la nation entière», a souligné le Président depuis l’Elysée, ajoutant «la France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d’y rester».

Pour la suite, «la promesse du destin commun doit continuer à nous guider», a souligné Macron. Puis, toujours dans son fameux «en même temps» : «A nous tous d’écrire notre histoire avec ambition et respect, une histoire qui se souvient sans ambiguïté de ce qu’elle doit aux Kanaks, peuple premier, reconnu par l’accord de Nouméa […], une histoire qui reconnaît sans faux-semblant l’apport des Calédoniens arrivés ensuite sur le caillou pour y plonger leurs racines».

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu est d’ailleurs sur place, «à l’écoute pour préparer cette nouvelle étape». Selon le chef de l’Etat, «il faudra bâtir une réponse aux questions constitutionnelle et juridique» qui vont désormais se poser, même si «les discussions à venir ne pourront pas se limiter aux institutions, car le lien qui nous unit est charnel et humain». Parmi les priorités, Macron a notamment listé «la réduction des inégalités, la jeunesse calédonienne, une croissance plus juste à l’égard de la nature, la question du nickel» ou encore «la situation des femmes calédoniennes qui sera aussi une grande cause des années à venir».

Emmanuel Macron s’était déjà exprimé face aux Français en novembre 2018 et octobre 2020 à la suite des deux premiers référendums d’autodétermination dans ce petit territoire français du Pacfique-Sud qui avaient vu le «non» à l’indépendance l’emporter à deux reprises. Cette fois aussi, le non l’a emporté, bien aidé par le boycott encouragé par les indépendantistes du FLNKS et des nationalistes, en raison de la situation sanitaire sur l’île.

A 17 heures (7 heures à Paris), la participation s’établissait à 41,60 %, en chute libre par rapport aux deux précédents scrutins où elle s’établissait à la même heure à 73,68 % pour la première consultation en 2018, et à 79,63 % en 2020.

Mise à jour : à 13 h 40, avec des précisions sur le discours d’Emmanuel Macron.