La Nouvelle-Calédonie arrive au pied d’un mur, sans que personne ne sache exactement ce qui se trouve derrière. Début avril, les partisans de l’indépendance de l’île, conquise par la France en 1853, ont réclamé, comme ils en avaient le droit au nom des accords de Nouméa signés en mai 1998, la tenue d’un troisième et ultime référendum d’autodétermination. L’Etat dispose désormais de dix-huit mois pour organiser un nouveau scrutin, après ceux de 2018 et de 2020 qui ont tous les deux vu le «non» l’emporter dans les urnes, malgré un score en net recul (56,7%, puis 53,3%). Quelle que soit l’issue de la dernière consultation, le résultat promet d’être serré. Et le chemin de décolonisation, jusqu’à présent balisé par les accords de Matignon (1988) puis de Nouméa, s’arrête là.
En cas de victoire des indépendantistes, majoritaires mais divisés au Congrès calédonien, les modalités de l’accès à la «pleine souveraineté» pour la Nouvelle-Calédonie ainsi que sa relation future avec la Fran