Lorsque loyalistes et indépendantistes signaient, en juin 1988, à Matignon, les accords du même nom, Sébastien Lecornu avait tout juste… 2 ans. Nommé à ce poste à l’arrivée de Jean Castex en juillet 2020, le jeune ministre des Outre-Mer a hérité de ce dossier ultra-sensible avec l’organisation d’un vote historique en pleine campagne présidentielle. Après avoir remis autour d’une même table, au printemps à Paris, les différentes parties pour fixer au 12 décembre la date du troisième référendum, nombreux étaient les dirigeants de la majorité à louer les «talents» de cet ex-conseiller ministériel de Bruno Le Maire sous Nicolas Sarkozy, devenu baron local dans l’Eure. «L’homme des missions impossibles», nous disait-on. Pas faux.
Le tampon du Président
Embarqué de justesse par le «pack» de droite du gouvernement Philippe (Gérald Darmanin, un ami, Le Maire qui l’a formé…), le garçon a obtenu en 2017 un strapontin à l’Ecologie pour s’occuper des dossiers trop exposés pour Nicolas Hulot : la chasse et la fermeture de Fessenheim. Promu en octobre 2018 ministre des Collectivités territoriales, il va œuvrer discrètement, pendant la crise des gilets jaunes, à recoudre les liens entre Emmanuel Macron et des élus maltraités par la présidence jupitérienne. Le chef de l’Etat va lui confier, au départ d’Edouard Philippe, les Outre-Mer. Une preuve de confiance : le dossier calédonien était,