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Libération
Butin de vote

Référendum sur le budget : Bruno Retailleau estime que l’organisation du scrutin coûterait entre 100 et 200 millions d’euros

D’après le ministre de l’Intérieur ce dimanche 11 mai, la tenue d’un tel vote serait tout à fait possible, mais pas avant l’été.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à l'Elysée le 7 mai. (Stephanie Lecocq/REUTERS)
publié le 11 mai 2025 à 15h50

Un référendum sur le budget devrait-il soumettre son propre budget à un référendum ? Le ministre de l’Intérieur a expliqué ce dimanche 11 mai au Grand Jury RTL-Public Sénat-le Figaro-M6 qu’un tel scrutin, comprenant éventuellement plusieurs questions, pouvait être organisé après l’été. Pour un coût évalué entre 100 et 200 millions d’euros.

François Bayrou a récemment souhaité pouvoir interroger les Français directement sur la question des finances publiques. Le président Emmanuel Macron, dont c’est la prérogative, devrait dire ce mardi 13 mai sur TF1 ce qu’il en pense et donner des détails sur les référendums qu’il avait évoqués lors de ses vœux aux Français pour 2025.

Assurant avoir déjà tenu «un certain nombre de réunions au ministère de l’Intérieur» et avoir été sollicité pour «trancher un certain nombre de questions», Bruno Retailleau a assuré qu’«un référendum qui n’est pas dématérialisé, c’est à peu près un coût de 200 millions d’euros» car «il faut prévoir le papier». «Un référendum complètement dématérialisé, c’est 100 millions d’euros», a-t-il ajouté, alertant néanmoins sur les risques liés à la «fracture numérique».

Il a par ailleurs jugé peu probable l’organisation d’un tel scrutin avant l’été. «Il y a une énorme administration très concrète, y compris avec les communes, pour mettre au point la propagande électorale, pour mettre au point les règles. C’est compliqué», a-t-il justifié, rappelant également la nécessité d’avoir «une campagne électorale». «Mais dans les mois ensuite, bien sûr que oui», a-t-il complété.

«Deux ou trois questions»

Concrètement, il n’a pas exclu un référendum avec «deux ou trois» interrogations mais pas «un questionnaire à choix multiples qui comprendrait des dizaines de questions». «Ça méconnaîtrait le sujet de la sincérité du scrutin», a estimé le ministre de l’Intérieur, dont le portefeuille comprend l’organisation des élections.

«Il peut y avoir un bulletin de vote, si j’ose dire, avec un certain nombre de cases à remplir, mais très peu, très peu», a-t-il insisté, rappelant qu’«on ne l’a jamais fait» en France. «Il peut y avoir trois sujets différents [avec] une case “oui” et une case “non”», a-t-il encore imaginé. Mais, a insisté le responsable politique, les réponses attendues doivent avoir «une portée significative et normative». Avant de conclure : «Si on fait le café du commerce dans un référendum, ça ne marche pas.»