Dernier acte politique. Ce lundi soir, on saura si la réforme des retraites est adoptée par le Parlement. Ou si Elisabeth Borne et son gouvernement sont renversés. Simple. Basique. Conséquence de l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par la Première ministre pour éviter un vote trop ric-rac sur le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS), les députés doivent ainsi se prononcer sur deux motions de censure. L’une, du Rassemblement national, n’a aucune chance de passer puisque aucun autre groupe n’a l’intention de faire cette fleur à Marine Le Pen et l’extrême droite. L’autre, «transpartisane» et à l’initiative du petit groupe composite Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot), pourrait au contraire se rapprocher de la barre des 287 députés nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Ce qui aurait valeur de première depuis 1962 et la chute de Pompidou, renversé le 5 octobre de cette année-là par une motion de censure consécutive à l’annonce par De Gaulle d’un référendum à venir sur l’élection de président de la République au suffrage universel direct.
Analyse
Réforme des retraites : à l’Assemblée, la très improbable censure du gouvernement
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La Première ministre Elisabeth Borne jeudi à l'Assemblée nationale, après son discours annonçant le recours du gouvernement au 49.3. (Denis Allard/Libération)
par Lilian Alemagna
publié le 19 mars 2023 à 18h58
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