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Libération
Reportage

Réforme des retraites : à Paris, les gauches marchent au pas syndical

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Si les figures politiques de la Nupes ont eu du mal à trouver leur place dans le cortège parisien, la coalition de gauche s’est affichée unie contre la réforme des retraites et prépare la bataille parlementaire.

L'insoumise Clémentine Autain et le socialiste Olivier Faure dans le cortège parisien, ce jeudi. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
ParCharlotte Belaïch
Journaliste politique
Publié le 19/01/2023 à 17h59

«Ah mais c’est Fabien Roussel !» Sur la place de la République, les manifestants repèrent les élus de gauche assaillis par la presse grâce à leurs écharpes tricolores. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) est venue montrer tous ses visages ce jeudi. La nouvelle cheffe des écolos, Marine Tondelier, se tient à côté de son homologue communiste. Trois mètres plus loin, Olivier Faure, dont la réélection à la tête du PS se joue le soir même, est là aussi. Alexis Corbière, juste derrière lui, commente les images qui passent en boucle sur les chaînes d’info : «J’ai vu Rennes, Nice, Marseille. C’est très puissant. Plus que les années précédentes. Ça commence fort. Les syndicats ont une force de frappe qu’une mobilisation politique ne peut pas avoir. Les politiques doivent rester à leur place en étant dans l’explication et en portant des revendications qui nourrissent le mouvement.»

Ces mots semblent tout droit adressés à son camp. Les insoumis organisent une marche contre la réforme des retraites samedi, contre l’avis de leurs partenaires de la Nupes, qui veulent laisser la main aux syndicats. «On parle beaucoup de juin 1936 en ce moment, poursuit le député de Seine-Saint-Denis. C’est le résultat de l’articulation de grèves et d’une victoire électorale. Ce ne sont pas