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Assemblée nationale

Réforme des retraites : la gauche face au dilemme du texte du RN

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Portée par l’extrême droite, la proposition de loi proposant de revenir à l’âge légal de 62 ans devrait être débattue le 31 octobre, mais ne pourra être adoptée qu’avec des voix de gauche. Si les insoumis s’affichent contre, les socialistes doivent encore en débattre.
Manuel Bompard (LFI), Marine Tondelier (Les Ecologistes), Lucie Castets, Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF) le 23 août, à Paris. (Abdul Saboor/Reuters)
publié le 20 septembre 2024 à 13h45

A gauche, certains espéraient que la question ne se poserait jamais à eux. Qu’un détail de la rédaction de la proposition de loi (PPL) du Rassemblement national visant à abroger la réforme des retraites d’Emmanuel Macron la rendrait irrecevable financièrement. Mais il n’en a rien été. Mercredi 18 septembre, le bureau de l’Assemblée a bien validé le texte qui devrait donc être débattu le 31 octobre dans l’hémicycle. «Un cauchemar», dixit un socialiste. Car désormais, c’est sûr et certain : les députés roses, insoumis, communistes et écologistes auront à se prononcer. Doivent-ils soutenir, ou non, une initiative certes portée par l’extrême droite mais qui permettrait d’annuler l’allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans si décriée durant les deux dernières années ?

Jusqu’ici, à gauche, les choses étaient claires : peu importe le sujet, il était hors de question de voter «pour» un texte défendu par le RN. Mais, cette fois, après avoir promis pendant des semaines qu’un cas d’accession au pouvoir, la première des priorités du Nouveau Front populaire (NFP) sera