A gauche, certains espéraient que la question ne se poserait jamais à eux. Qu’un détail de la rédaction de la proposition de loi (PPL) du Rassemblement national visant à abroger la réforme des retraites d’Emmanuel Macron la rendrait irrecevable financièrement. Mais il n’en a rien été. Mercredi 18 septembre, le bureau de l’Assemblée a bien validé le texte qui devrait donc être débattu le 31 octobre dans l’hémicycle. «Un cauchemar», dixit un socialiste. Car désormais, c’est sûr et certain : les députés roses, insoumis, communistes et écologistes auront à se prononcer. Doivent-ils soutenir, ou non, une initiative certes portée par l’extrême droite mais qui permettrait d’annuler l’allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans si décriée durant les deux dernières années ?
Jusqu’ici, à gauche, les choses étaient claires : peu importe le sujet, il était hors de question de voter «pour» un texte défendu par le RN. Mais, cette fois, après avoir promis pendant des semaines qu’un cas d’accession au pouvoir, la première des priorités du Nouveau Front populaire (NFP) sera