La quille ? Après le calvaire de l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée, l’exécutif devrait souffler au Sénat. Le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, le texte qui contient cette réforme, est arrivé mardi en commission avant onze jours de débats dans l’hémicycle à partir de jeudi. Rapporté aux éclats du Palais-Bourbon, le calme de l’ancien hôtel de Marie de Médicis, où siègent les sénateurs, siéra à un gouvernement bien seul à défendre sa réforme.
Si les relations entre la Chambre haute et le pouvoir macroniste n’ont pas toujours été sereines depuis 2017, l’exécutif, pour ce cas précis, y trouvera plus d’appui. Contesté par la rue et les gauches, le cœur de la réforme, le report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, est ardemment défendu par la majorité sénatoriale de droite et du centre – qui compte 202 sénateurs, sur 348. Depuis 2018, les sénateurs LR déposent chaque année un amendement lors de l’examen du budget de la Sécu pour repousser l’âge