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«Réforme des retraites» : mais de qui se moque-t-on ?

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Loi travail, la réforme qui fâchedossier
L’Elysée réfléchit donc à «supprimer» les régimes spéciaux et mettre en place une pension minimale de 1 000 euros. Or les premiers sont déjà en voie d’extinction et la seconde risque d’en décevoir plus d’un. Il s’agit en réalité d’une simple opération politicienne destinée à séduire à droite.
Manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 16 septembre 2020. (Cyril Zannettacci/VU pour Libération)
publié le 7 septembre 2021 à 15h36

Ne pas faire «semblant de faire une réforme des retraites». La mise en garde d’Edouard Philippe – qui s’est coltiné avant la crise sanitaire des mois de bataille sociale et parlementaire pour faire aboutir le projet présidentiel d’une réforme «systémique» des retraites – dit tout du ballon d’essai lancé par l’Elysée. Si l’on en croit les Echos de lundi, le chef de l’Etat ambitionne de relancer ce dossier miné avant la présidentielle ! Mais de toute évidence, il s’agit surtout d’une pure opération politicienne pour contrer la droite.

Car entendons-nous bien : Emmanuel Macron ne reprendra pas le projet de loi passé au 49.3 au printemps 2020 pour l’inscrire à l’ordre du jour du Sénat. Trop long, trop compliqué. Il ne touchera pas non plus à l’âge légal (62 ans) ou à la durée de cotisation (42 ou 43 ans). Trop risqué socialement et politiquement à quelques mois de la présidentielle. Alors quelle est donc cette «réforme des retraites» que le chef de l’Etat pourrait faire «aboutir» par décret, nouveau projet de loi ou via un article dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale en préparation ? La «fin des régimes spéciaux» et un «minimum de pension à 1