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Libération
Contestation

Réforme des retraites : Sophie Binet appelle à faire grève le 1er octobre

La secrétaire générale de la CGT relance le mouvement d’opposition à la réforme des retraites ce lundi 23 septembre. Elle demande l’abrogation du texte, alors que le Premier ministre Michel Barnier a seulement promis de «l’améliorer».
Sophie Binet lors d'une manifestation de la CGT pour la culture et contre l'extrême droite devant la Cinémathèque française dans le XIIe arrondissement de Paris, France, le 20 juin 2024. (Riccardo Milani /Hans Lucas / AFP)
publié le 23 septembre 2024 à 9h57

«C’est le match retour contre la réforme des retraites.» Plus d’un an et demi après les premières manifestations, organisées pour faire plier le gouvernement sur cette loi passée sans vote à l’Assemblée nationale, Sophie Binet veut relancer le mouvement d’opposition. «Il faut abroger cette réforme et mettre sur la table d’autres propositions de financements, nous en avons pour garantir la pérennité de notre système par répartition», a affirmé ce lundi 23 septembre la syndicaliste au micro de franceinfo, réclamant «l’organisation d’une conférence de financement». Sophie Binet appelle également à faire grève et à manifester le 1er octobre : «Nous pouvons obtenir son abrogation, c’est ce que montre la déclaration de Michel Barnier. Le rapport de force est de notre côté. Il faut pousser notre avantage», a-t-elle martelé.

«Améliorer» la réforme

Dimanche soir, le nouveau Premier ministre a promis sur France 2 de «prendre le temps d’améliorer» la réforme tout en «préservant le cadre financier» de la loi. Il a ajouté qu’il ferait «confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi, pour réformer». «Il ne peut pas s’agir d’aménagements à la marge», lui a rétorqué Sophie Binet car «ce sont les 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation qui posent problème». «Rien ne va dans cette réforme donc on ne peut pas l’aménager», avait-elle pourtant prévenu dimanche, se disant favorable à son «abrogation».

L’ex-ministre et directeur de cabinet du gouvernement Borne, le député Place Publique-NFP Aurélien Rousseau, qui a négocié la réforme des retraites et la considère toujours comme inévitable, estime que le dialogue avec les partenaires sociaux est indispensable et a reconnu un échec. «Ce pays est en train de crever d’avoir d’un côté le peuple et de l’autre les politiques», a-t-il asséné. Des milliers de personnes étaient descendues dans la rue contre ce projet l’année dernière, sans empêcher l’entrée en vigueur de la loi faisant progressivement passer l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans. Un texte d’abrogation, porté par le Rassemblement national, doit être examiné à l’Assemblée le 31 octobre.