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Réforme des retraites

Régimes spéciaux : au Sénat, la droite n’abdique pas

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Dans le cadre de la réforme des retraites, le groupe Les Républicains de Bruno Retailleau aimerait accélérer le calendrier de la fin des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants. Le gouvernement s’y oppose.
Bruno Retailleau, chef du groupe Les Républicains au Sénat, le 2 mars, jour de l'ouverture des discussions sur le projet de réforme des retraites. (Denis Allard/Libération)
publié le 4 mars 2023 à 7h03

A fleurets mouchetés, la droite sénatoriale et le gouvernement se jaugent. A l’aube de l’examen de la réforme des retraites au Sénat, le soutien du premier au second est acquis. Mais quelques points de divergences existent, comme sur les régimes spéciaux. Dans son projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS), le véhicule retenu pour repousser l’âge de départ à la retraite, l’exécutif prévoit la suppression des régimes spéciaux pour les nouveaux embauchés de la RATP et de la SNCF notamment. Les actuels salariés de ces entreprises ne seront pas concernés.

A la Chambre haute, cette clause dite du «grand-père» ne ravit pas la droite. Si le système doit s’éteindre progressivement une fois les futurs salariés de ces régimes à la retraite, les sénateurs Les Républicains (LR) jugent cet horizon trop lointain. «Pourquoi est-ce qu’on attend quarante-trois ans pour les faire converger ? a ainsi contesté le patron du groupe LR, Bruno Retailleau,