A peine déposées, déjà critiquées. Si Renaud Muselier espérait clore deux semaines de psychodrame autour de son alliance avec La République en marche (LREM) en enregistrant ses listes mercredi matin, c’est raté. Cible d’une guerre d’appareils depuis que le Premier ministre, Jean Castex, a proclamé l’accord dans le Journal du dimanche début mai, le président sortant LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a surtout fait des mécontents en invitant in extremis une poignée de macronistes sur ses listes.
«Comme je suis le patron, je mets en place ma liste», a-t-il revendiqué sur France Bleu. Ni ministre ni parlementaire, LR ou LREM, ne figure parmi les candidats. C’est conforme à la ligne Muselier d’un combat «100 % région». Cela répond aussi en partie à la consigne de LR : le parti a conditionné son soutien à l’absence de tout macroniste de premier plan au côté de son candidat. Mais sans imaginer que Muselier étendrait la règle à son propre camp. «Honte et tristesse. Ce sera sans moi», déplore Eric Ciotti sur Twitter. Le député des Alpes-Maritimes est sans doute aussi ulcéré du maintien de son rival Christian Estrosi en tête de liste dans son département, malgré son départ de LR la semaine dernière. Comme Ciotti, le sénateur Bruno Retailleau a demandé à son parti de retirer tout soutien à Muselier, mais la direction de LR était encore drapée dans un silence prudent mercredi en fin de journée.
«On ne s’y retrouve plus»
Les petites blessures d’ego peuvent peser lourd. Pa