Avec les grandes villes et une trentaine de départements, en grande majorité concentrés dans le Sud-Ouest, ce sont leurs dernières fondations à peu près solides : cinq grandes régions sur les treize hors outre-mer, héritées de la déferlante rose de 2010 − tous les conseils régionaux alors dans leur poche sauf l’Alsace et la Corse − et conservées miraculeusement cinq ans plus tard. Les socialistes les dirigent, souvent en alliance avec les écologistes et les communistes. Mais au sein de l’état-major de La République en marche (LREM), on ne se cache pas de vouloir, après la droite en Provence-Alpes-Côte d’Azur, semer la zizanie entre le PS et ses partenaires jusqu’ici «naturels» d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV). En fonction des résultats du 1er tour le 20 juin, les têtes de liste de la majorité, soit issues du PS, soit du Modem, ne devraient pas se priver de tendre la main aux sortants socialistes pour des fusions. En présentant au passage ces présidents PS comme «Macron-compatibles», tout en diabolisant des écologistes traditionnellement favorisés par ces scrutins de liste à deux tours.
«Décroissance»
Sur les cinq grandes régions dirigées par la gauche, quatre sont regardées de près par l’Elysée. «En Nouvelle-Aquitaine, je conseille à Geneviève Darrieussecq de ne pas dire qu’elle veut “battre la gauch