Le texte, tout le texte, rien que le texte. Alors que les sénateurs doivent commencer, ce lundi après-midi, l’examen de l’inflammable projet de loi sur l’immigration, Elisabeth Borne en a défendu le principe, ce lundi 6 novembre dans la matinale de France Inter. Y compris son article 3, qui ouvre la possibilité de régulariser des travailleurs sans papiers employés dans des filières en mal de main-d’œuvre, une mesure qui continue d’épouvanter la droite. La Première ministre n’est pas prête, par contre, à acheter l’idée des sénateurs LR et centristes d’un rétrécissement de l’aide médicale d’Etat (AME), qui bénéficie aux personnes en situation irrégulière.
Certes, Emmanuel Macron, invitant les partis politiques à une nouvelle réunion à huis clos à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 17 novembre, a fait miroiter un possible élargissement du référendum aux questions de société. Un «premier pas», conviennent Les Républicains, qui réclament une consultation des électeurs sur l’immigration. Mais à quelques heures du début des hostilités au Palais du Luxembourg, chacun campe sur ses positions sur le projet