Un texte pour réparer les erreurs du passé. Ce mercredi 22 novembre, le Sénat doit examiner la proposition de loi déposée par le socialiste Hussein Bourgi «portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982». Elle prévoit deux choses. Tout d’abord, la reconnaissance par la France de sa politique de discrimination à l’encontre des personnes homosexuelles jusqu’au début des années 80. Puis, la création d’une commission indépendante chargée d’indemniser les personnes condamnées, à hauteur de 10 000 euros. Pour le sénateur auteur du texte, l’absence d’une loi française de ce type, contrairement à plusieurs autres pays d’Europe, montre que le pays a toujours du retard sur les questions sociétales.
Pourquoi avoir déposé cette proposition de loi quarante ans après l’abrogation des lois de persécution ?
En 2002, j’ai participé à un colloque à Montpellier, organisé à l’occasion du 20ᵉ anniversaire de la loi de dépénalisation de l’homosexualité en France. A cette époque, cela semblait totalement surréaliste de se dire qu’en France, jusqu’en 1982, on pouvait être poursuivi et condamné en raison de son homosexualité. Plusieurs personn