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Libération
«Il faudra nous inviter à Matignon»

Remaniement : en sursis, Elisabeth Borne fait comme si de rien n’était

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«Libération» a suivi la Première ministre, jeudi 4 janvier, dans un déplacement non prévu à son agenda auprès de jeunes à Créteil. L’occasion de rappeler, malgré les rumeurs qui la donnent partante, qu’elle est la première à défendre le bilan d’Emmanuel Macron.
Elisabeth Borne en novembre 2023 à Caen. (Lou Benoist/AFP)
publié le 5 janvier 2024 à 7h00

Au milieu d’une salle municipale de Créteil (Val-de-Marne), quatre rangées de chaises en plastique se font face. Assise entre la préfète en uniforme et le député (Renaissance) de la circonscription, Frédéric Descrozaille, Elisabeth Borne est «très heureuse» de retrouver, ce jeudi soir, cette vingtaine de jeunes de 17 à 35 ans, venus de plusieurs départements d’Ile-de-France, certains endimanchées pour l’occasion, doudounes coincées sur le dossier de leur siège. Responsable d’une association locale, qui organise des tournois de foot, du soutien scolaire et promeut l’insertion par le sport, Moussa Sow, que la Première ministre avait rencontré lors des réunions du conseil national de la refondation sur la jeunesse, a organisé l’échange. Une rencontre discrète de plus de deux heures, qui ne figurait pas à l’agenda officiel de la cheffe du gouvernement, et à laquelle Libération a assisté.

Vapoteuse, stylo et micro en main, bloc-notes sur les genoux, Borne démarre en évoquant «l’égalité des chances, l’un des sujets qui guident [son] engagement en politique». «L’idée que les gens ne soient pas ju