Lui qui était si heureux au cinquième étage de Bercy ! Assis à son bureau style Empire, pièce historique où (pardon du peu) Cambacérès signa le code civil, Gabriel Attal avait l’habitude de louer, façon entretien de motivation, tout l’intérêt de son portefeuille : le Budget, un poste technique et politique à la fois, transversal, doté d’une administration. Que demander de plus ? A ses interlocuteurs, le ministre délégué célébrait même la bromance entretenue avec son ministre de tutelle, Bruno Le Maire, lequel, promet-il, lui laisse toute latitude. Attal n’a-t-il pas mené seul, fin juin et début juillet, les entretiens avec chaque ministre venu négocier son enveloppe budgétaire pour l’an prochain ? Si bien loti qu’il n’était même pas tenté de négocier un ministère de plein exercice – ou alors seulement si l’indéboulonnable ministre de l’Economie devait sauter –, assure-t-il à qui veut l’entendre.
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Une administration qu’il connaît bien
Accès de modestie ou démenti tactique pour placer ses pions tranquille ? A 34 ans, Gabriel Attal poursuit sa trajectoire politique assez fulgurante et se voit offrir le très prestigieux ministère de l’Education nationale. Depuis des semaines, on sait Pap Ndiaye sur la sellette. Très belle prise d’Emmanuel Macron, l’ancien universitaire, nommé en mai 2022,