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Libération
Héritière

Remaniement: la députée Modem Marina Ferrari nommée secrétaire d’Etat au Numérique

L’élue de Savoie, cousine de la journaliste de CNews Laurence Ferrari, remplace Jean-Noël Barrot au Numérique.
Marina Ferrari (Xose Bouzas/Hans Lucas via AFP)
publié le 8 février 2024 à 21h17

Visage (très) discret de l’Assemblée nationale, la députée Modem Marina Ferrari entre au gouvernement. L’élue de Savoie a été nommée ce jeudi 8 février secrétaire d’Etat chargée du Numérique. Placée sous l’autorité de Bruno Le Maire, reconduit à l’Economie, elle remplace Jean-Noël Barrot, chargé, lui, de l’Europe. «Ils ont changé dans la dernière demi-heure», souffle un député Modem, alors que Marina Ferrari était pressentie au même poste.

Si elle fait figure d’inconnue sur la scène nationale, le nom de l’élue centriste est bien connu à Aix-les-Bains : Marina Ferrari a été adjointe à l’ancien maire de la cité thermale, Dominique Dord. Son oncle, Gratien Ferrari a également dirigé la ville de 1984 à 1995, en même temps que ses mandats de député. Décédé en 2015, il est le père de la journaliste de CNews Laurence Ferrari – dont Marina Ferrari est donc la cousine germaine.

Celle qui se rêvait diplomate, passionnée des sujets internationaux et militaires, se frottera à Bercy aux dossiers liés à l’intelligence artificielle, la protection des données ou la régulation des Gafam. Son prédécesseur avait porté cet automne à l’Assemblée un projet de loi de régulation du secteur numérique, visant notamment à mieux lutter contre le cyberharcèlement, les arnaques en ligne ou encore l’accessibilité des sites pornographiques aux mineurs. Avant d’être élue au Palais-Bourbon, en 2022, Marina Ferrari a travaillé dans une entreprise du secteur, qui développe des applications mobiles, notamment TousAntiCovid.

D’abord engagée à l’UDF, Marina Ferrari a rejoint le Modem à sa création, en 2007. Son entrée au gouvernement compense le départ du ministre des Outre-mer de son camp, Philippe Vigier. Et ce alors que le mouvement centriste est secoué par les critiques acerbes de leur patron, François Bayrou.