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Libération
La discrète

Remaniement : le retour inattendu de Nicole Belloubet au secours de l’Education nationale

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L’ex Garde des Sceaux va succéder à Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l’Education, portefeuille qui devrait lui convenir davantage que celui de la Justice, où elle s’était montrée incapable d’obtenir des arbitrages.
Nicole Belloubet, alors ministre de la Justice, au Sénat le 1er juillet 2020. (David Niviere/Abaca)
publié le 8 février 2024 à 20h31

C’est l’invitée surprise dans le feuilleton interminable du remaniement. A 68 ans, l’ancienne ministre de la Justice Nicole Belloubet devient ministre de l’Education, de plein exercice cette fois, pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra, empêtrée dans une série de polémiques depuis sa nomination il y a un mois seulement. Point rassurant pour les enseignants : Nicole Belloubet a de l’expérience dans l’éducation nationale. Après René Haby et Jean-Michel Blanquer, c’est la troisième fois qu’un recteur devient ministre sous la Ve République. Agrégée de lettres modernes, elle a été rectrice de Limoges et de Toulouse de 1997 à 2005, avant de démissionner – une décision rarissime à ce poste de haut fonctionnaire – estimant ne pas avoir assez de moyens pour accomplir sa mission. François Fillon, son ministre de tutelle de l’époque, prévoyait effectivement des suppressions massives de postes à la rentrée suivante. «Ça avait marqué les esprits, elle avait envoyé une lettre à tous les chefs d’établissement pour expliquer pourquoi elle voulait quitter ses fonctions. Tout le monde avait admiré son courage», se souvient Sébastien Vincini, le président socialiste du département de Haute-Garonne.

C’est aussi un profil qui pourrait rééquilibrer vers la gauche un balancier gouvernemental qui penche définitivement à droite. Nicole Belloubet, née à Paris, a été une figure du Parti socialiste en Occitanie. Après y avoir été rectrice, c’est là qu’elle sera première adjointe à la mairie de Toulo