La fin de l’hégémonie masculine à l’hôtel de Clermont. La députée Renaissance des Yvelines, Marie Lebec, a été nommée ce jeudi 11 janvier ministre déléguée des Relations avec le Parlement. Jamais une femme n’avait géré ce portefeuille. «Une bizarrerie», reconnaissait auprès de Libération son prédécesseur, Franck Riester, ancien député Les Républicains remercié par le chef de l’Etat.
Elue députée en 2017 avec la vague macroniste, dans un bastion de droite, Marie Lebec, 33 ans, a été réélue facilement (65 %) en 2022 dans la 4e circonscription des Yvelines, face à une candidate de la Nupes. Proche du premier cercle macroniste à l’Assemblée nationale, l’élue était déjà citée parmi les possibles entrants au gouvernement lors du précédent remaniement, en juillet 2023. Investie sur les dossiers économiques, elle est proche du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Comme lui, elle vient de la droite : engagée dans sa commune de Louveciennes (Yvelines), elle a milité avec les Jeunes populaires de l’UMP pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Mais c’est auprès d’un député socialiste, Christian Franqueville, qu’elle découvre le Palais-Bourbon, en tant qu’attachée parlementaire. «C’était un Vallsiste… Enfin pas un communiste quoi», racontait-elle en 2017 aux Inrockuptibles.
Grimpe les échelons
Diplômée de l’IEP de Bordeaux et de l’université de Cardiff, elle enchaîne avec un poste dans un cabinet de lobbying. En 2016, elle scrute l’ascension d’Emmanuel Macron et participe au lancement des comités En Marche dans son département, jusqu’à obtenir l’investiture macroniste aux législatives de 2017. Appréciée par ses collègues, elle siège d’abord dans la commission des affaires économiques, puis celle des finances. Au sein du groupe parlementaire, elle grimpe les échelons : l’ex-patron du groupe, Christophe Castaner, l’avait faite vice-présidente en 2020. Elle va désormais se porter au chevet d’une (non) majorité passablement secouée par l’épisode de la loi immigration, en décembre.