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Au complet

Remaniement : Nicole Belloubet et Frédéric Valletoux nommés dans le gouvernement Attal élargi

L’Elysée a dévoilé ce jeudi 8 février les noms des nouveaux ministres délégués et secrétaires d’Etat, pour compléter le gouvernement de Gabriel Attal dont la première partie avait été annoncée il y a trois longues semaines.
Les quatorze premiers noms du gouvernement Attal avaient été annoncés par l'Elysée le 11 janvier 2024. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 8 février 2024 à 20h30

Vingt-huit jours plus tard, voilà enfin le gouvernement au complet. Par un simple communiqué, L’Elysée a dévoilé ce jeudi 8 février la liste des ministres délégués et des secrétaires d’Etat venant compléter la première équipe de Gabriel Attal. Aux quatorze noms annoncés le 11 janvier s’ajoutent notamment Nicole Belloubet à l’Education nationale et le député Horizons Frédéric Valletoux à la Santé. Soit 15 hommes et 20 femmes pour un gouvernement total de 35 membres. L’annonce qui devait initialement arriver en début de semaine a été retardée de plusieurs jours notamment à cause du cas François Bayrou. Après la relaxe du maire de Pau dans l’affaire des assistants parlementaires Modem du Parlement européen, l’exécutif voulait confier un maroquin au centriste mais ce dernier a annoncé mercredi soir avec fracas qu’il «[n’entrera] pas au gouvernement» faute d’un «accord profond sur la politique à suivre».

Belloubet remplace Oudéa-Castera

Premier grand enseignement de cette seconde partie du remaniement : les affaires auront finalement eu en partie raison d’Amélie Oudéa-Castéra. La ministre a été sommée de lâcher la délégation de l’Education nationale qu’elle n’avait récupérée que le 11 janvier. Elle est remplacée par l’ancienne ministre de la Justice Nicole Belloubet. Amélie Oudéa-Castéra reste toutefois ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Cette décision n’est en rien la sienne. Vendredi, elle assurait, sur TF1, ne pas «songer à démissionner».

De son côté, Catherine Vautrin (ex-Les Républicains), à la tête du superministère regroupant le Travail, la Santé et les Solidarités, sera supplée par plusieurs ministres délégués : Frédéric Valletoux à la Santé, Fadila Khattabi, (Autonomie et personnes handicapées), Sarah El Haïry (Enfance et Famille). Du côté du ministère de l’Economie, l’exécutif a fait le choix de la stabilité. A Bercy, Roland Lescure (Industrie), Olivia Grégoire (Entreprises, Tourisme et Consommation) et Thomas Cazenave (Budget) voient leur bail prolongé. Seul l’ancien ministre du Numérique Jean-Noël Barrot s’en va et pour aller s’occuper de l’Europe au Quai d’Orsay. Il est remplacé par l’ex-députée Modem Marina Ferrari.

Postes vacants depuis un mois

L’attente a été particulièrement longue pour plusieurs professions, comme celles de la santé, des transports ou du logement qui regrettaient, depuis la première vague de nominations début janvier, de pas avoir de ministres dédiés. «Je déplore l’absence d’un ministre du Logement de plein exercice, doté des moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi», avait par exemple écrit sur X (anciennement Twitter) la présidente de l’Union sociale pour l’habitat, Emmanuelle Cosse. C’est finalement le député Renaissance Guillaume Kasbarian, rapporteur l’an passé d’une loi anti-squat, qui hérite du portefeuille du Logement. Sabrina Agresti-Roubache est, elle, confirmée du côté de la Place Beauvau comme ministre déléguée chargée de la Ville, et de la Citoyenneté

Pendant plus de trois semaines, les affaires courantes ont été gérées par les locataires des superministères comme Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarités) ou Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires, comprenant par exemple les portefeuilles des Transports ou encore du Logement). C’est ainsi qu’un projet de loi contre l’habitat dégradé avait été adopté par l’Assemblée nationale le 23 janvier… sans ministre du Logement. Une anomalie désormais rétablie.