C’est à bon droit qu’Emmanuel Macron, sitôt Gabriel Attal nommé à Matignon, évoquait la «fidélité à l’esprit de 2017». Le nouveau chef de l’Etat, cette année-là, avait attiré à lui plusieurs figures majeures des Républicains (LR), mettant en actes le «dépassement politique» qu’il prônait et portant un rude coup au parti de droite. Sept ans plus tard, c’est Rachida Dati, patronne de la droite parisienne et ancienne ministre de la Justice (2007-2009) de Nicolas Sarkozy, qui saute la barrière, rejoignant le ministère de la Culture et rompant de fait avec son parti d’origine, toujours campé dans une franche opposition au macronisme. LR en a aussitôt tiré les conséquences en déclarant qu’elle ne faisait désormais «plus partie» de ses membres.
C’est jeudi même, selon une élue parisienne, que la maire du VIIe arrondissement de la capitale a prévenu le président de LR, Eric Ciotti, de son choix d’entrer au gouvernement. L’intéressé a appris la nouvelle depuis Nice, où il présentait dans la soirée ses vœux. «C’est un coup de poignard pour Ciotti», relève un député LR. Présidente du Conse