Renaud Muselier a déjà enfilé son polo blanc et ses baskets. Juste après l’entretien, le président LR réélu de la région Paca reprendra ses vacances entamées vendredi. L’idée : caboter en famille le long des côtes à bord de son bateau (un dix mètres à moteur), reçu il y a quelques jours. «J’achète toujours quelque chose quand je gagne», explique-t-il. Jusque-là, c’était une Harley, mais cette dernière victoire méritait un cadeau spécial : après des dizaines de sondages le cantonnant, lui, le sortant, au rôle de challenger du RN Thierry Mariani, après la mise au pilori médiatique par sa propre famille politique, certaines huiles du parti fustigeant sa stratégie de rassemblement incluant LREM, le Marseillais s’est offert le luxe, le 27 juin, de plier le match avec 57,3 % des voix (certes, grâce au retrait de la gauche entre les deux tours). Un shoot de victoire qui, depuis, lui colle au visage un sourire euphorique. «Jamais je n’ai pensé perdre, soutient-il. Je suis un chien truffier, ce n’était pas mon feeling de terrain. Dès le premier tour à 20 heures, quand je suis sorti à +1, je me suis dit “putain, j’ai eu raison !” Ça clouait le bec à tous ces connards !» Il jure qu’il n’a pas l’esprit revanchard. «Mais je suis un animal politique qui sait faire de la politique. Je n’oublie rien, j’ai une très bonne mémoire…»
Au cas où celle-ci lui ferait défaut, les unes encadrées de sa dernière conquête électorale s’affichent déjà dans son bureau, au cinquiè