C’est un nouvel effet de la vacance du pouvoir. Quand il fait le déplacement sur l’hippodrome de Longchamp (Paris) pour la «rencontre des entrepreneurs de France» (REF), l’université d’été du Medef, le membre d’un gouvernement démissionnaire ne monte pas sur scène. Il ne donne pas une «keynote» dans laquelle il dit «ne pas savoir» ce que sont les «superprofits», comme Bruno Le Maire il y a deux ans, ne prononce pas de discours comme la Première ministre Elisabeth Borne l’an dernier, ne participe pas aux tables rondes.
Ils n’étaient que deux ministres à s’asseoir au premier rang lundi après-midi pour l’ouverture de la REF, Bruno Le Maire, en charge de l’Economie et des Finances depuis sept ans, et Guillaume Kasbarian, délégué au Logement depuis sept mois. Le premier a eu droit à un hommage appuyé du président du Medef, Patrick Martin : «Tu as été un artisan déterminé et déterminant de ces politiques pro-entreprises.» Pour expliquer l’ovation qui a suivi, un patron se fait nostalgique : «C’était le bon temps des baisses d’impôts sans réduction de dépenses», avant d’ajouter «on a fait notre deuil de cette période, il y a eu un vote».
«Un signal terrible pour les marchés»
Pour la premi