Entre deux bureaux, entre deux eaux. Ces dernières semaines, avant d’être fixé sur son sort gouvernemental, Gérald Darmanin est discrètement venu investir son nouveau bureau de député, à quelques rues de l’Assemblée. Pour «régler quelques affaires», précise son entourage. Sans doute aussi pour se réacclimater, au cas où. «Elle est où, Elisabeth ?» s’enquiert l’alors ministre de l’Intérieur démissionnaire à la porte de la députée Ensemble pour la République (EPR) du Calvados, Elisabeth Borne, dont le bureau est aussi logé dans l’Hôtel de Broglie. Entretenir ses relations de voisinage à l’Assemblée, tout en rêvant encore de rebondir au Quai d’Orsay. Lorsque ses plans ne sont pas clairs, Gérald Darmanin a l’habitude de s’en remettre à ces mots de Talleyrand : «Je me suis mis à la disposition des événements.» Dans le camp présidentiel, on le voit qui «tâtonne», «se cherche». «Il digère, je le sens hésitant, je ne sais pas ce qu’il veut», remarque un patron de groupe parlementaire. Un député EPR, dont il est proche, le décrit «extrêmement partagé entre sa passion d’exercer des fonctions exécutives et le goût de sa liberté».
Rentrée politique
Darmanin garde le pouvoir dans un Tourcoing de la tête
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Gérald Darmanin et Gabriel Attal en janvier 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 27 septembre 2024 à 21h27
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