Dans la course qui oppose le pouvoir, et sa politique de vaccination, au virus, et sa vitesse de contagion, le variant delta (l’indien) fait la course en tête. Contraignant Emmanuel Macron à revoir en partie son pari et à resserrer de nouveau quelques boulons alors que l’été devait être à la détente, à ce «bout du tunnel» tant de fois annoncé. Lundi à 20 heures, lors d’une allocution depuis l’Elysée qui, une fois de plus, lui épargnera de répondre à des questions précises en s’adressant directement aux Français, le chef de l’Etat lèvera le voile sur ses décisions. Un Conseil de défense sanitaire exceptionnel est d’ailleurs prévu ce lundi pour éclairer jusqu’au bout le choix, politique, du pouvoir. Mais au final, c’est à la parole d’un homme et d’un seul que le pays sera suspendu.
Alors que les vacances sont dans tous les esprits quand elles n’ont pas déjà concrètement commencé pour des millions de Français, l’audience devrait une nouvelle fois être au rendez-vous tant l’ambiance est à l’incertitude. Dans un contexte où le variant delta, particulièrement contagieux (60 % plus que la souche dite anglaise), va devenir majoritaire – le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé ce week-end qu’il représente désormais 50 %