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Rétablir le service militaire : l’antienne revient à intervalles réguliers dans le débat public. Dans une population vieillissante, a fortiori à une époque où la guerre fait son retour aux portes de l’Europe, rien d’étonnant à ce que les nostalgiques de la conscription, supprimée en 1997 par le président Jacques Chirac, soient majoritaires dans la population. Deux tiers des Français (65%) seraient ainsi favorables à son rétablissement, selon un sondage de l’institut CSA pour les médias du groupe Bolloré (CNews, Europe 1 et le JDD). Et les plus âgés, donc les moins concernés, sont sans surprise les plus allants, avec 70% de réponses positives chez les plus de 50 ans. Plus étonnant, la proportion est tout de même de 62% chez les 18-24 ans et de 55% chez les 25-34 ans.
Mais derrière ce symbole se nichent beaucoup de fantasmes. Car au fond, qu’attendraient concrètement les défenseurs du service militaire ? Certains glorifient le brassage social que ce moment collectif constituait. Ce sont souvent les mêmes qui défendent ces dernières années l’instauration d’un Service national universel obligatoi