Disons-le en toute transparence, on a hésité à traiter ici le retour effectué ce mercredi à l’Assemblée nationale par le député Adrien Quatennens, récemment condamné pour des violences conjugales à quatre mois de prison avec sursis. N’est-il pas contradictoire de lui consacrer ce billet et de s’agacer dans le même temps que sa présence au Palais-Bourbon, en braquant forcément les projecteurs sur lui, vienne polluer le moment où la mobilisation contre la réforme des retraites se met en branle à gauche ? Mais il y a des choses à dire sur le choix fait par le député du Nord, suspendu quatre mois par le groupe de La France insoumise – qui doit réaborder son cas une fois cette période écoulée.
Revenir en siégeant, non pas dans l’hémicycle, mais à la commission des Affaires étrangères est évidemment un choix de discrétion censé le préserver d’une trop forte exposition. Manière aussi de souligner qu’il revient d’abord pour travailler et non pas pour figurer sur la photo de la gauche unie face au gouvernement. Encore heureux. Mais le calendrier interroge quand même alors que ses camarades de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) sont en pleine opération rameutage,