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Carrières longues

Retraites : entre LR et le gouvernement, deal ou quiproquo ?

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Annoncée mardi, une nouvelle concession d’Elisabeth Borne sur les carrières longues devait convaincre les LR réticents. Pas assez précise, elle n’y suffit pas encore.
Aurélien Pradié à l'Assemblée ce mardi 14 février : «Je ne suis pas jusqu’au-boutiste, mais puriste sur les conditions fixées.» (Ludovic Marin/AFP)
publié le 14 février 2023 à 20h06
(mis à jour le 14 février 2023 à 21h51)

Elisabeth Borne a-t-elle donné suite à l’une des conditions posées par la droite pour voter la réforme des retraites à l’Assemblée nationale ? C’est ce que l’on croyait comprendre, mardi en fin d’après-midi, après une réponse apportée par la Première ministre à une question de la députée LR Véronique Louwagie. La cheffe du gouvernement a annoncé le dépôt d’un amendement à son projet de réforme des retraites pour garantir que, «dès lors qu’est atteint l’âge de départ anticipé», il n’y aura pas «pour les carrières longues, de durée de cotisation supérieure à quarante-trois ans».

En apparence, Elisabeth Borne venait de lever une réserve majeure posée par une partie des Républicains, et notamment leur intransigeant numéro 2, Aurélien Pradié. La Première ministre avait déjà étendu le dispositif «carrières longues» aux travailleurs entrés dans l’emploi à 20 ans : la réforme adoptée, ceux-ci pourront partir à 63 ans, et pas 64, à condition d’avoir cotisé quarante-trois annuités.

Restait le cas des personnes ayant commencé à travailler avant 18 ans et avant 16 ans : elles pouvaient prendre leur retraite à 60 et 58 ans, respectivement, mais à condition