C’est devenu leur formule consacrée : la décision que doit rendre le Conseil constitutionnel vient «clore un chemin démocratique et constitutionnel» emprunté par la réforme des retraites, a répété mercredi 12 avril Emmanuel Macron depuis les Pays-Bas. Plus que la fin d’un chemin, c’est le bout du tunnel que son camp espère entrevoir vendredi 14 avril. Embourbés depuis un mois, l’exécutif et sa majorité s’en remettent plus que jamais à l’institution de la rue de Montpensier pour solder la crise. Plus qu’un arbitre, un juge de paix. L’enjeu est d’autant plus grand qu’à chaque étape de son chaotique parcours, le texte n’a jamais pu acquérir une légitimité opposable à l’intersyndicale et aux manifestants : un texte transmis au Sénat sans avoir pu être voté par les députés, une adoption sans vote à l’Assemblée, par 49.3, et enfin une motion de censure rejetée de justesse.
Les ministres et les huiles de la